L'Observatoire
du Silence,
en
bref
L'Observatoire
du Silence est un projet de recherche artistique collective.
Les
concepts de base du projet, détaillés plus loin, sont les suivants
:
QUI
-
Conteurs, comédiens, danseurs, musiciens, manipulateurs, clowns,
acrobates, chanteurs... , le point commun entre tous est la relation
directe avec le spectateur.
-
L'Observatoire du Silence est constitué d'un groupe d'artistes au
sein duquel une équipe de 6 à 10 acteurs est déterminée à
l'occasion de chaque session. Cette équipe est augmentée de deux à
quatre artistes proposés par la structure d'accueil.
QUOI
-
Une résidence-laboratoire de 5 jours ou plus, indépendante de toute
production.
-
Une ou plusieurs séances supplémentaires spécialement dédiées à
l'accueil d'un public.
OÙ
-
Les structures d'accueil peuvent être d'envergures diverses, depuis
le Foyer Rural jusqu'au Centre Dramatique National. A long terme il
entre dans le concept de L'Observatoire du Silence que ces structures
se trouvent reliées par la participation au projet, voire par un
partenariat pour harmoniser le financement des différentes sessions.
Observer
le silence
"Observez
le silence pendant l'audition"
(fronton
d'un kiosque à musique de Charleville-Mézières)
Le
silence (ou l'immobilité) est sans cesse ce qui relie toutes les
expressions.
Le
défi artistique est de pister individuellement la silencieuse
coïncidence
qui donnerait à entendre le discours collectif.
Le
pari culturel est d'établir un partenariat dynamique entre acteurs,
organisateurs et spectateurs.
Le
propos didactique est d'éclairer le spectateur sur les voies de la
création et sur l'invention de modes harmonieux de comportement
collectif.
L'Observatoire
du Silence
atelier
nomade
Pourquoi
ne constituez-vous pas un pont suspendu
avec
votre esprit libre
pour
les gens qui passent à travers le monde ?
(Hakuin)
Introduction
La
scène est une image du monde au sein de laquelle l'acteur vient
manifester la condition humaine.
Le
projet de l'Observatoire du Silence est d'inventer un espace de jeu
nomade, lieu d'exploration des relations au monde, aux autres et à
soi-même, à la faveur d'un partenariat entre artistes,
organisateurs et spectateurs.
Intentions
-
Proposer à des acteurs du spectacle vivant un espace de pratique
libre et collective.
-
Mettre en jeu les artistes, le public et les organisateurs dans la
rencontre entre différentes disciplines.
-
Connecter le travail de recherche au site, à la spécificité et au
projet de la structure d'accueil.
-
Exposer au public les voies de la création.
-
Relier des structures de profils divers et des artistes d'horizons
différents par un projet à dimension national
Laboratoire :
les pistes du jeu
-
L'exigence de production
est remplacée par l'urgence de l'investigation.
-
La solitude de l'acteur est confrontée au jeu choral.
-
La spécialisation en disciplines artistiques est remplacée par un
partenariat entre acteurs du spectacle vivant.
-
L'invention trouve sa réalisation dans le partenariat élargi au
public : acteurs du laboratoire et spectateurs des Portes Ouvertes et
des sessions publiques.
L'originalité
du pari artistique réside dans l'expression qui s'aventure
: c'est l'acte en
cours
qui est donné à voir. Pour le parleur il s'agit de la mise en
oeuvre de la parole en tant que moteur
de l'exploration ; idem pour le son du musicien, le geste du
danseur, la curiosité du clown, etc…
Sessions
publiques
En
scène une dizaine d'artistes qui s'aventurent sur des chemins libres
ou prédéfinis.
Il
y a des conteurs, des musiciens, des chanteurs, des danseurs, des
comédiens, des clowns, ...
La
scène est un terrain vierge à explorer en soli, en duos, en formes
chorales; il ne s'agit pas de performance mais d'investigation.
Les
spectateurs invités sont témoins et partenaires de ce qui apparaît
pour la première fois : c'est l'occasion de partager l'imprévu avec
une bande de joueurs
: on s'aventure.
A
chaque reprise les propositions sont explicitées : quelle est la
question, quelles sont les règles du jeu?
Le
matériau mis en jeu se détermine à chaque fois par l'actualité
des questionnements des acteurs, éventuellement reliée à celle de
la structure.
Méthode
-
Laboratoire
:
Résidence
artistique de 5 jours ou plus, indépendante de toute production
-
En
public
:
Attenant
à une telle résidence, une ou plusieurs séances sont ouvertes au
public, à qui sont explicités les jeux et les défis en cours.
Acteurs
-
Un groupe d'une vingtaine d'artistes constitue le noyau de base de
l'Observatoire; pour chaque session six à dix d'entre eux
participent à l'évènement.
-
Deux à quatre artistes associés à la structure accueillante
s'ajoutent à l'équipe.
-
En tout huit acteurs et un directeur est le nombre minimum de
participants.
Direction
Le
rôle de Didier Kowarsky, concepteur et directeur du projet, est de
proposer aux acteurs un entraînement journalier fondé sur
l'attention et la vivacité, de mettre en place des défis et des
configurations chorales pour l'exploration d'un propos ou d'un
concept, de coordonner les propositions de ce type émanant des
acteurs, et d'éclairer les spectateurs conviés sur les propositions
en cours.
Depuis
1989, l'investigation a toujours été le moteur de ses travaux.
La
pratique de la scène et de la direction d'acteur lui a permis au fil
des années de nommer certains chemins et certaines attitudes de
création, et de mettre en place des repères à la disposition d'un
collectif d'acteurs curieux de formes inédites.
Historique
Préhistoire
Une
première version de l'atelier a été tentée au Festival des Arts
du Récit en Isère en mai 2008, sous forme de rencontres ouvertes
suivies de sessions en public.
La
première
session
de l'Observatoire du Silence a eu lieu du 1er au 18 juin 2010 au
Théâtre Molière - Scène d'Aquitaine, sous l'égide de l'Office
Artistique de la Région Aquitaine.
La
deuxième
session
a eu lieu entre le 30 novembre 2010 et le 9 décembre 2011, en
partenariat avec la faculté des Sciences Paris-Diderot et la Maison
du Conte de Chevilly Larue
Didier Kowarsky - PROFIL
Conteur,
formateur, chercheur dans le domaine des Arts du Récit.
Didier
Kowarsky a pratiqué différentes disciplines de la scène, théâtre
classique et contemporain, masque, clown, avant de s'engager sur la
voie du conte et de l'oralité.
Depuis
1988 il explore avec Fatima Aïbout toutes les directions de la
parole improvisée, ainsi que les relations de la parole avec la
musique, la danse et d'autres arts de la scène et de la piste.
Ce
travail d'investigation ouvre une voie singulière depuis un premier
solo créé en 1989, suivi de diverses créations présentées dans
les lieux alternatifs, les réseaux du conte, sur les scènes
théâtrales et musicales : récitals informels en solo ou en duo
avec Marc Démereau, compositeur et improvisateur, spectacles
musicaux avec deux, quatre ou cinq partenaires musiciens, conteurs ou
comédiens, ainsi que divers spectacles éphémères avec des
artistes de rencontre (danseurs, musiciens, poètes, clowns,
conteurs, circassiens).
Parallèlement
à ses spectacles, Didier Kowarsky accompagne dans leurs créations
des artistes d'horizons divers, il conduit des stages et des ateliers
d'oralité, ainsi que diverses interventions en rapport avec la prise
de parole et la mémoire (villes, quartiers, groupes, associations).
Il
dirige depuis quatre ans L'Observatoire du Silence, laboratoire
théâtral de recherche pluri-disciplinaire.
"Dans
le fond je n'ai rien à raconter : je préfère laisser l'histoire
refléter ceci et cela : vous, moi, et l'instant qui nous réunit. Je
confronte les histoires à la réalité, pour réaliser les histoires
et éprouver la réalité."
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